C'est relativement simple, Donald Trump va appliquer son mantra "MAGA" ou "Make America Great Again".
On peut, par exemple, anticiper qu'il va s'employer à rééquilibrer la balance commerciale des USA, comme lors de son premier mandat, car celle-ci est toujours fortement déficitaire.
Les USA importent 3 080 Milliards de biens alors qu'ils n'exportent "que" 2 020 Milliards, d'où un déficit de 1 060 Milliards de dollars (année 2023).
Sa relation avec les pays partenaires va sûrement être calibrée à l'aune des déficits commerciaux de chacun de ces derniers.
Il est donc particulièrement opportun de se pencher sur les déséquilibres des balances commerciales de ces pays.
Sans surprise, c'est avec la Chine que le commerce des USA est le plus déséquilibré.
La Chine exporte $426 Mds vers les USA, mais n'importe que $148 Mds en échange.
Soit chaque année un avantage de près de $280 Mds pour elle.
Les droits de douane devraient donc encore augmenter pour les produits Chinois.
Pour ce qui nous concerne un peu plus, en Europe :
L'Allemagne exporte $159 mds, importe $77 Mds, déficit donc de $82 Mds.
Elle s'équipe actuellement de matériel de guerre Américain ( Avions, ...), sa balance commerciale devrait probablement s'améliorer.
Sans cela, elle serait sous pression (frais de douane) ce qui peut freiner ses ventes aux USA.
L'Irlande a un déficit de $65 Mds, l'Italie a un déficit de $44 Mds, ces pays devraient aussi être mis sous pression.
Quant à la France, elle vend pour $58 Mds aux USA et lui achète pour $44 Mds, le déficit pour les USA est de $14 Mds. (*statistiques US gouv)
Cette part du déficit est relativement faible pour les USA, mais pour nous elle est importante.
Donald Trump sait parfaitement en jouer, et nous menace régulièrement de taxes douanières majorées pour les produits phares que sont les vins, les spiritueux, les fromages...
En octobre 2019, il avait ainsi mis en place une surtaxe de 25 % sur les vins européens titrant moins de 14°, qui ne fut supprimée qu'en 2021, et ce pour cinq ans.
Maintenant, pour 2024, la France achète plus de produits pétroliers, le GNL en particulier, pour remplacer les approvisionnements Russes.
Sa balance commerciale avec les USA devrait se rééquilibrer un peu.
Je ne pense pas que nous entrions dans une véritable période de désinflation et tant mieux car si c'était le cas, ce serait inquiétant : la consommation serait fortement ralentie du fait du réflexe "j'achèterai plus tard, ce sera moins cher".
Ce serait véritablement mauvais pour l'économie et de plus le système peut s'emballer, amplifiant alors les baisses de prix.
Mais c'est plutôt l'utilisation par les média de l'indicateur "inflation en rythme annuel" qui sème la confusion : on réduit l'inflation annuelle à celle d'un unique mois : le dernier connu.
Effectivement, l'inflation ainsi mesurée va être négative, alors que l'indice des prix est toujours en augmentation et que l'inflation sous-jacente est à 1.6%. Cela va simplement traduire que les prix vont être moins élevés mi-2009 que lors de leur envolée de mi-2008 : rien de catastrophique à cela car on reste tout de même dans une tendance haussière pour l'IPC.
Cela ressemble un peu à cette illusion optique : au premier abord, en général, on voit la danseuse tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, mais en se concentrant un peu, on peut alors la voir tourner dans l'autre sens... c'est assez difficile, il faut un peu de patience. Rien de magique, pas de piège, c'est bien une illusion optique.
Astuce si besoin, ne pas lire la suite si vous souhaitez trouver la solution par vous même...
il faut s'aider de son ombre. Sens antihoraire : quand l'ombre du pied extérieur arrive dans le coin gauche de l'image, il repart brièvement sur la droite avant de sortir du cadre. Poursuivre mentalement le mouvement en remontant sur la danseuse. Elle devrait tourner dans le sens contraire des aiguilles d'une montre !
Retour au sens horaire : quand l'ombre du pied extérieur part du coin droit de l'image, le suivre des yeux et avant son arrivée à gauche, poursuivre mentalement le mouvement en remontant sur la danseuse. Elle devrait tourner dans le sens horaire !
Nous avons finalement oublié nos Francs et bien adopté l'Euro, mais souvenons-nous :
Avant l'Euro, avec un billet de 100 FR, nous avions l'impression d'avoir un important pouvoir d'achat. Maintenant, nous avons remplacé l'usage de ce billet par le plus proche, soit celui de 20 €. Et bien, curieusement, bien que celui-ci soit d'une valeur plus élevée, qui n'a pas l'impression de le voir fondre comme neige au soleil ? A croire que son pouvoir d'achat est bien inférieur à notre ancien 100 FR !
Le calcul donne pourtant que 100 FR de fin 2001 équivalent à 17 € de fin 2007, ou inversement que 20 € équivalent à 118 FR pour ces mêmes périodes, nous avons donc théoriquement plus de pouvoir d'achat avec ce 20 €.
Cette impression tient peut-être au fait que nous gardons en mémoire la valeur du 100 FR correspondant à bien avant le passage à l'euro. Là, on trouve qu'en fait il faut remonter à 1990 pour avoir une équivalence entre 100 FR et 20 € actuels, c'est un peu loin tout de même pour expliquer la confusion...
A chaque parution de l'inflation du mois écoulé, les médias se font l'écho de la nouvelle avec parfois, même là, des confusions entre les indices. Mais tous les records sont battus en janvier, lors de la diffusion de l'annonce du dernier indice de l'année passée. L'inflation de décembre est alors assimilée à l'inflation de l'année complète alors qu'elle ne concerne qu'un mois. Mais voilà, pour connaitre la véritable inflation annuelle, il faut encore attendre quelques jours et le coup médiatique est passé. Cette dernière est donc annoncée dans un silence assez généralisé, entretenant la confusion pour tout un chacun. Du coup, on assiste au paradoxe suivant : très peu de personnes connaissent la véritable inflation annuelle alors que cet indice jouit d'une couverture médiatique constante. Il est donc prudent de ne pas confondre médiatisation et information...
Etonnant comme des informations surprenantes apparaissent au sujet de l'inflation. Il n'y a pas longtemps, en janvier 2008, par un effet d'annonce, on nous offrait sur un plateau la nouvelle suivante : notre indicateur d'inflation national était aveugle ! l'inflation était bien plus forte que celle qu'il indique. Mais voilà, les choses ne sont pas si simples, on ne peut pas dénigrer un indicateur éprouvé sans de robustes études, et là ce ne fut pas le cas. Faire des relevés de prix parcellaires, avec des méthodes peu étayées statistiquement, ne peut pas conduire à des informations suffisamment solides pour rivaliser avec notre indice national. Ceci sert seulement à attirer l'attention sur soi et semer le trouble dans un contexte de grande perplexité. Non, l'explication ne sera pas aussi simple.