Réveil politique sur le nucléaire Français
Alors que la France est historiquement exportatrice d'électricité, elle est devenue importatrice.
La première alerte date mi-2020.
La puissance nucléaire est descendue pour une première fois à seulement 30 GW au lieu des 40 GW traditionnels.
En crise Covid, la comsommation d'électricité avait baissé pendant les confinements, mais ensuite le parc nucléaire remonte en charge trop tardivement, il faudra importer une première fois de l'électricité en Août 2020 pour alimenter le besoin de la France.
Décrochement depuis novembre 2021
A cette date, notre capacité en électricité d'origine nucléaire n'est pas remontée à son niveau habituel de fin d'année, soit environ 55 GW, nous obligeant à importer pour combler ce manque.
Mi-2022, la situation s'est aggravée, avec la moitié du parc nucléaire à l'arrêt pour maintenance planifiée d'une part, mais aussi suite à la découverte de fissurations inquiétantes sur les derniers générateurs.
La puissance disponible baisse à 25 GW seulement, à comparer aux 40 GW traditionnellement disponibles à mi-année.
Nous devons donc faire produire au maximum nos centrales thermiques en particulier, achetant du Gaz, du Gasoil et même du charbon au prix fort.
Et en plus importer de l'électricité, payée au prix du marché Européen qui s'est lui même envolé.
Le prix de l'électricité est entré dans une zone de turbulence avec de fortes hausses au final.
Nous risquons de plus de manquer d'électricité sur les mois d'hiver, comble pour un pays structurellement exportateur.
L'hiver 2022/2023 se retrouve à risque avec un parc nucléaire qui n'est pas remonté à 50 GW depuis 2020.
A partir de cette crise, la politique de la France sur le nucléaire est complètement revue.
Avant cette date, il avait décidé de par la loi une réduction de notre capacité nucléaire de 75% à 50%.
Cela représentait une réduction de notre capacité de plus de 20 GW.
Les réacteurs concernés étaient les plus anciens, soit 22 réacteurs de 900 MW chacun.
Les premiers arrêtés ont été les deux de Fessenheim, en 2020, soit 1.8 GW de baisse de capacité.
Mais les craintes d'un manque d'électricité pour l'hiver 2022 et la redécouverte des bienfaits de notre parc nucléaire nous protégeant des fluctuations et des dépendances de pays économiquement hostiles, ont été comme un réveil.
Du jour au lendemain, au lieu d'arrêter un tiers de notre parc nucléaire, il fallait accélérer la construction de 14 nouveaux réacteurs.